Caractéristiques et Guide d’achat
dimanche 16 décembre 2007, par C&SC
Premières "Big Healey", elles tenaient ce surnom de leur cœur énorme.
Le nom de "Big Healey" a été donné secondairement à ces modèles (les 100 et les 3000), après la sortie des Sprites.
Ce nom est largement mérité par leur moteur dérivé d’une unité 6 cylindres et 4 litres conçue pour un camion. En perdant 2 de ses cylindres il est passé à 2,6 litres.
Austin-Healey 100-4
2639 cm3
1953 - 1956
Séries BN1 et BN2
Austin-Healey 100-6
2639 cm3
1956 - 1959
Séries BN4 et BN6
- Les modèles de base
La 100 est la première vraie Big Healey malgré ses 4 cylindres seulement.
La base mécanique était le moteur Austin A90 et sa transmission (boite BMC standard pour la BN1 et boite de type C à partir de la BN2).
La 100 a été construite en deux variantes : la série BN1, a trois vitesses a été construite à 10.000 exemplaires et la série BN2 à quatre vitesses, construite à 4.600 exemplaires. Ce deuxième modèle gagna le nom de 100-4 grâce à ses quatre vitesses et ce nom sera entériné surtout après la sortie de la 100-6. Mais il y avait un overdrive dans les deux cas.
La carrosserie se distinguait par :
une ligne au dessin encore étonnant de modernisme, de mouvement et de sensualité,
l’absence de capote et de vitres montantes, comme tout bon roadster,
un pare-brise plat inclinable presque à plat, survivance des modèles de sport d’avant-guerre.
100 avec son pare-brise incliné. Les deux versions sont semblables.
Trois ou quatre vitesses ne changent pas grand-chose en réalité en dehors du fait que la transmission à trois vitesses est fragile et que les pièces sont rares. Les BN1 ont souvent été équipées secondairement de la transmission 4 vitesses des BN2 ou leur transmission a été modifiée pour transformer cette boite 3 en boite 4 par la suppression d’un dispositif de blocage installé par l’usine.
La boite de vitesses est un point important : il faut éviter les BN1 équipées secondairement de boites 4 si vous voulez une auto strictement originale, comme il faut éviter celles dont la boite a été modifiée pour passer de 3 à 4 vitesses parce que c’est probablement la plus fragile de toutes les transmissions.
C’est donc plutôt la 100-4 (BN2) qui doit être préférée en raison de sa boite 4 fiable et solide, mais aussi en raison de quelques petites améliorations portant sur les roulements avant, les freins et les enjoliveurs. Cette voiture est un peu plus fiable et plus facile à entretenir que la BN1.
- Les modèles spéciaux
100 M à performances poussées, là aussi pare-brise incliné
100S et 100M
- La 100 S (S pour Sebring) est le modèle de courses, elle est particulièrement rare (55 exemplaires en tout) et chère. Equipée course avec des freins à disques à l’avant et un saute-vent en plexiglas à la place du pare-brise, ce n’est pas un modèle de débutant et son prix atteint souvent les 6 chiffres. Elle est réservée aux connaisseurs expérimentés.
Une 100 S : saute-vent en plexi, ouverture de calandre ovale.
- La 100 M (M pour Modified ou Le Mans) est plus accessible. C’est un modèle aux performances améliorées reconnaissable à son capot percé de "louvres" horizontales et maintenu par une sangle de cuir, mais l’écueil là est de trouver une vraie 100 M et pas une auto modifiée secondairement en 100 M. Attention !
D’ailleurs un kit de transformation était vendu par l’usine à l’époque (Cf. le document ci-dessous).
Le détail du kit de transformation de la 100 en 100M dans une lettre de l’usine.
Pour résumer
- Les plus : La beauté des lignes simples et du dessin original de Gerry Coker. Le pare-brise inclinable, plus pour son côté époustouflant (dans tous les sens du terme) que pour son côté pratique. Le couple de ce gros 4 cylindres. L’attrait brut, pur et sportif de cet exemple initial de la marque. Accessoirement, pour certains professionnels c’est ce modèle qui devrait prendre le plus de valeur sur le marché de la voiture ancienne.
- Les moins : Pas ou peu de confort, les side-curtains claquent et fuient et la protection contre les intempéries est très insuffisante. Certaines pièces sont difficiles à trouver en raison de l’âge et de la rareté du modèle.
- Au total : Modèle d’origine d’Austin-Healey, conçu et produit tel qu’il devait être, sans modifications par des comités divers et variés et les influences du marketing. La 100 se mérite peut-être plus et demande un peu plus d’engagement que les autres modèles, mais pour ceux qui veulent une voiture de sport des années 50 il est difficile de faire mieux.
- Séries BN4
100-6 de profil, calandre large à lames horizontaales
La 100-6 était une voiture très différente de la 100-4. Avec le code BN4 et 11.300 exemplaires produits, elle tirait son appellation du moteur à 6 cylindres qui remplaçait le 4 cylindres de la Healey 100 d’origine. Malgré ces deux cylindres supplémentaires, ce moteur donnait moins de puissance. La 100-6 gagnait aussi deux petits sièges qualifiés d’occasionnels derrière les deux baquets et devenait une 2+2.
Ces quatre places occasionnelles donnaient des arguments aux pères de famille pour se payer une voiture de sport, même si ces sièges ne pouvaient convenir qu’à de jeunes enfants. Mais le caractère sportif en pâtissait un peu. Autre modification : la calandre s’élargissait et ses lames devenaient horizontales et ondulées.
La 100-6, entre le caractère familial et la puissance réduite, a été regardée initialement comme un peu décevante. Ces inconvénients ont été un peu corrigés secondairement, mais la 100-6 en a souffert durablement et demeure la moins désirable des Big Healeys.
En 1957, une importante amélioration moteur a été faite. Le modèle, initialement appelé « Mille Miglia », ou simplement « MM » procurait une montée en puissance importante par le biais d’une modification des têtes de cylindres et de plus gros carburateurs. Dès son introduction, ce moteur amélioré (appelé « six-port ») fut monté de série sur toutes les 100-6 et un kit de mise à niveau était même offert pour les voitures vendues avec le moteur d’origine (« integral head »). Ce modèle deux places est plus apprécié et plus cher de nos jours.
- Série BN6
A la demande des clients, une version stricte à deux sièges fut mise sur le marché sous le nom de BN6 à partir de 1958. Toutes ces voitures avaient le nouveau moteur amélioré « six-port ».
Vue d’arrière d’une 100-6
- Les plus : Les lignes du dessin d’origine étaient modifiées, mais on gardait une voiture diablement belle. La 100-6, et particulièrement la BN4 qui est la moins chère des Big Healeys.
- Les moins : Toujours pas de protection contre les intempéries et des performances les plus faibles de toutes les Big Healeys pour les 100-6 initiales.
- Au total :
Un choix raisonnable pour une première Healey, avec toutes les qualités de la marque pour un prix permettant de devenir propriétaire d’une Big Healey. Pour les performances, éviter les premiers modèles.
Et enfin, une 100 très particulière, la propre 100 de Donald Healey, un coupé...
Le coupé 100 de Donald Healey
Healey data
Un site très bien fait et pratique, aussi bien pour répertorier son auto, que pour rechercher son historique ou jeter un œil sur ses congénères.
Lien Internet
Big Healeys
Un site dédié au répertoire des Big Healey
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Club Healey France
Le club français (mieux le connaître)
Lien Internet
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